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Etude INSEE - CAF : le travail ne protège pas forcément de la pauvreté
Analyse - synthèse de documents du 19/02/2009
Auteur du document : Blandine CASTANET
Portée géographique : Ile-de-France

Dans son numéro 315 de février 2009, A la page présente une étude de L’INSEE et de la CAF consacrée aux foyers allocataire à bas revenus et au sein desquels l’un des membres travaille.

Ce document rappelle que le travail ne protège pas toujours de la pauvreté, puisqu’en Ile de France, quatre foyers allocataires à bas revenus sur dix (soit 164 800 foyers) comprennent au moins un travailleur.

Dans les deux tiers des cas, la personne du foyer qui travaille a occupé un emploi toute l’année. Or, le travail est souvent précaire, et les ressources de l’activité insuffisantes pour protéger de la pauvreté. Ainsi, les prestations sociales représentent 39% des ressources mensuelles de ces foyers de travailleurs pauvres. Il s’agit très souvent d’aides pour le logement (79%) et de prestations familiales (72%).

Les foyers de travailleurs souvent un peu plus jeunes que les autres foyers allocataires à bas revenus, et plus souvent de nationalité étrangère. Il faut par ailleurs noter que 40% des foyers de travailleurs à bas revenus résident dans le parc locatif social.

Cette étude révèle par ailleurs que la pauvreté reste liée à l’importance des charges de famille, puisque les trois quart de ces foyers sont des familles avec enfants.

Les enfants sont particulièrement concernés par cette pauvreté : les moins de 20 ans représentent la moitié des personnes vivant dans un foyer de travailleur allocataire.

Les familles nombreuses (trois enfants et plus) semblent moins atteintes que les familles avec un ou deux enfants. Ainsi, dans les familles nombreuses, la part des prestations dans le revenu représente 47% en moyenne, contre 60 % pour les familles monoparentales.

Enfin, l’étude distingue six groupes au sein de ces foyers de travailleurs pauvres.

Les trois premiers groupes sont marqués par la faiblesse des ressources provenant de l’activité : travailleurs sans conjoint n’ayant pas travaillé toute l’année, foyers de travailleurs touchés par le chômage et travailleurs sans enfant.

Ils sont surreprésentés dans la capitale.

Les trois autres groupes, dont l’intensité de pauvreté est plus faible que celle des trois précédents, regroupent des travailleurs aux charges de familles souvent importantes, soit en raison d’un nombre élevé d’enfants, soit parce qu’un seul adulte apporte les ressources.

Il s’agit tout d’abord des couples avec un ou deux enfants dont seul l’un des parents travaille. Ces familles sont surreprésentées en Seine Saint Denis, dans le Val d’Oise et les Hauts de Seine.

Sont concernées également les familles monoparentales dont le parent travaille toute l’année, et qui ne comptent souvent pas plus de deux enfants. La moitié de ces familles sont locataires dans le parc social

Enfin, le dernier groupe concerne les familles nombreuses de trois enfants et plus, dont les allocataires sont souvent étrangers et plus âgés que les autres catégories.

Elles sont elles aussi souvent locataires du parc social, et très présentes dans le Val d’Oise et en Seine Saint Denis.

Vous trouverez ci-joint l'article d'A la page.


(c) Réseau Uniopss-Uriopss, 19/02/2009
FICHE N°48426
Mis à jour le : 19/02/2009
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES (fichiers joints, sites internet...)
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MOTS CLES
famille - précarité des populations - logement social - pauvreté
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